Au gré de l'imaginaire enfantin...
Ce mercredi, les sorcières annoncées comme thème de l'atelier sont devenues des sorciers. La femme est un homme comme les autres...
Nous avons laissé dériver nos imaginaires au gré des cartes du Dixit.
Nous avons visité une maison composée de milliers de pièces, dans laquelle on passait d'étage en étage en se laissant glisser dans des toboggans.
Voyagé de Chine en Alaska, tout en admirant la tour de Pise en Afrique du Sud.
Finalement, les sorciers se sont révélés être les maîtres d'école des enfants, qui se seraient bien marrés en découvrant comment on imaginait de les combattre.
Toute cette créativité a donné lieu à un magnifique livre double avec une "histoire de sorciers pour les gentils", si on le lit à l'endroit, une "histoire de sorciers pour les méchants", si on le lit à l'envers... et un combat au milieu !
Suivre les enfants dans leur imaginaire, c'est acccepter de remettre en cause bon nombre de principes qui déterminent à l'avance notre conception de l'écrit. Bien souvent, ils semblent répéter ce qu'ils ont lu ailleurs mille fois : Harry Potter, les Légendaires, les Pokémons... Mais cette réécriture est profondément jubilatoire parce qu'elle se laisse aller à la démesure et à l'incohérence. J'aime cet espace de création en liberté que sont les ateliers d'écriture car ils ouvrent l'espace des possibles, là où nos autres pratiques de l'écriture sont tellement normées que plus rien de vivant ne peut plus advenir.
En quittant l'atelier mercredi avec son mini-livre en main, chaque enfant avait trouvé comment donner forme à son rêve. Puissent les adultes qu'ils deviendront garder longtemps cette spontanéité !